Pourquoi l’interdiction des véhicules thermiques défie toute rationalité

Alors que l’UE tente d’im­po­ser aux for­ceps le tout élec­trique, force est de consta­ter que la pro­messe du “zéro émis­sion” de ce genre de véhi­cules est com­plè­te­ment fal­la­cieuse. Cette vidéo déroule impla­ca­ble­ment un argu­men­taire impa­rable en 10 minutes. Une bat­te­rie de voi­ture élec­trique de 75 kwhh néces­site l’extraction de 75 tonnes de mine­rais et génère jusqu’à 20 tonnes de CO2 avant même que le véhi­cule ne quitte l’usine. Ces chiffres cru­ciaux absents des cal­culs d’empreinte car­bone offi­ciel pro­viennent d’études que Bruxelles refuse de publier. Une bat­te­rie stan­dard de voi­ture élec­trique de 75 kWh néces­site un assem­blage com­plexe de lithium cobalt nickel man­ga­nise et gra­phite. Ces maté­riaux ne sortent pas de nulle part. Leur extrac­tion repré­sente une empreinte envi­ron­ne­men­tale mons­trueuse soi­gneu­se­ment dis­si­mu­lée der­rière les dis­cours sur la mobi­li­té durable. Pour obte­nir une seule bat­te­rie de taille moyenne les indus­tries minières doivent extraire jusqu’à 75 tonnes de mine­rais bruts pour ali­men­ter un véhi­cule qua­li­fié de propre. Au Chili dans le désert d’Atacama l’exploitation du lithium prend des pro­por­tions alar­mantes. Le pro­cé­dé d’extraction requière jusqu’à 2 mil­lions de litres d’eau pour pro­duire une tonne de lithium. D’un bout à l’autre du globe le même cau­che­mar envi­ron­ne­men­tal se répète. En République démo­cra­tique du Congo d’où pro­vient l’essentiel du cobalt mon­dial des enfants s’enfoncent quo­ti­dien­ne­ment dans des tun­nels arti­sa­naux creu­sés à la main. Sans équi­pe­ment de pro­tec­tion res­pi­rant des pous­sières toxiques ils risquent leur vie pour quelques euros par jour. À quel prix support-​​nous cette illu­sion éco­lo­gique avant même qu’une voi­ture élec­trique ne quitte l’usine sa bat­te­rie a déjà engen­dré suf­fi­sam­ment d’émission de car­bone pour équi­va­loir à plu­sieurs années d’utilisation d’un véhi­cule ther­mique. Le pro­ces­sus indus­triel néces­saire à la fabri­ca­tion consomme une quan­ti­té d’énergie phé­no­mé­nale prin­ci­pa­le­ment issue de cen­trales à char­bon chi­noise. Le bilan en car­bone com­plet incluant la pro­duc­tion de bat­te­rie devient net­te­ment moins favo­rable à l’électrique que ce que pré­tendent les dis­cours offi­ciels. Dans cer­tains cas sur la durée de vie totale les émis­sions d’un véhi­cule élec­trique peuvent des même dépas­ser celle d’un véhi­cule ther­mique équi­valent. L’industrie et les pou­voirs publics mini­misent sys­té­ma­ti­que­ment ses impacts catas­tro­phiques. Les cal­culs d’émissions offi­cielles se concentrent uni­que­ment sur la phase d’utilisation igno­rant com­mo­dé­ment l’empreinte car­bone mas­sive de la pro­duc­tion. Cette omis­sion déli­bé­rée main­tient le mythe du véhi­cule zéro émis­sion alors que la réa­li­té scien­ti­fique raconte une his­toire bien dif­fé­rente. Quant au déchets géné­rés par l’extraction minière pour chaque kilo­gramme de lithium extrait des cen­taines de kilo­grammes de rési­dus toxiques conta­minent les sols et les nappes fréa­tiques. Ces déchets contiennent des métaux lourds et des pro­duits chi­miques qui per­sis­te­ront dans l’environnement pen­dant des siècles. Cette réa­li­té envi­ron­ne­men­tale est soi­gneu­se­ment dis­si­mu­lée par une indus­trie qui pré­fère van­ter les mérites éco­lo­giques de ces pro­duits plu­tôt que d’admettre leur véri­table impact sur notre pla­nète. Mais l’artifice ne s’arrête pas à la pro­duc­tion. Au-​​delà des dis­cours sur la mobi­li­té durable une mani­pu­la­tion tech­nique s’opère chaque jour sous nos yeux. Les pro­to­coles WLTP cen­sé mesu­rer l’autonomie des véhi­cules élec­triques consti­tuent pro­ba­ble­ment la plus grande mys­ti­fi­ca­tion moderne de l’industrie auto­mo­bile. Un test réa­li­sé dans des condi­tions si par­faites qu’elle n’existe pra­ti­que­ment jamais dans la réa­li­té quo­ti­dienne des conduc­teurs. Le WLTP repré­sente un véri­table spec­tacle en cou­lisse où tout est soi­gneu­se­ment mon­té pour impres­sion­ner mais qui s’effondre dès que le rideau se lève sur la réa­li­té. Ces tests s’effectuent dans un envi­ron­ne­ment contrô­lé. Température idéale conduite à vitesse modé­rée absence totale de chauf­fage ou de cli­ma­ti­sa­tion. En somme un scé­na­rio fan­tai­siste décon­nec­té de votre usage quo­ti­dien. La véri­té s’avère bru­tale. Imaginez par­tir pour un long voyage hiver­nal et voir votre auto­no­mie fondre comme neige au soleil. Lorsque le mer­cure des­cend sous les 5°. Ce phé­no­mène est cou­rant plu­sieurs mois par an en Europe, et l’autonomie s’effondre lit­té­ra­le­ment. Les bat­te­ries lithium ion révèlent leur talon d’Achile une sen­si­bi­li­té extrême aux basses tem­pé­ra­tures qui amputent jusqu’à 40 % de leur capa­ci­té. Voilà un fait scien­ti­fique par­fai­te­ment connu des ingé­nieurs. L’expérience se répète inva­ria­ble­ment chez les pro­prié­taires. Vous ache­tez un véhi­cule annon­cé avec 450 km d’autonomie. Un matin de décembre l’ordinateur de bord n’affiche plus que 270 km. Activez le chauf­fage néces­si­té vitale en hiver et 30 à 50 km sup­plé­men­taires s’évaporent ins­tan­ta­né­ment. Sur auto­route la situa­tion devient cri­tique. À 130 kg par heure bien au-​​delà des vitesses modé­rées des tests WLTP la consom­ma­tion éner­gé­tique explose. Un tra­jet Paris-​​Lyon théo­ri­que­ment pos­sible sans recharge selon les chiffres offi­ciels impose au mini­mum un arrêt pro­lon­gé à mi-​​chemin. Les consé­quences éco­no­miques s’avèrent au consi­dé­rable. Un véhi­cule dont l’autonomie réelle repré­sente seule­ment 60 % des pro­messes com­mer­ciales voit sa valeur d’usage dras­ti­que­ment réduite. Les tra­jets exigent une pla­ni­fi­ca­tion minu­tieuse les détours pour trou­ver des bornes deviennent cou­rants et le temps per­du en recharge impré­vue s’accumule. Plus grave encore les construc­teurs connaissent par­fai­te­ment ses limi­ta­tions. Des tests indé­pen­dants menés dans diverses condi­tions démontrent sys­té­ma­ti­que­ment des écarts de 30 à 50 % entre l’autonomie annon­cée et celle consta­tée sur route. Ces résul­tats ne sur­prennent aucun ingé­nieur du sec­teur, mais demeurent absents des bro­chures com­mer­ciales. La stra­té­gie appa­raît lim­pide. Vendre l’illusion d’une mobi­li­té élec­trique par­faite tout en dis­si­mu­lant ses contraintes réelles. Certains construc­teurs para­mètrent même leur véhi­cules pour affi­cher une auto­no­mie opti­miste lors des pre­miers kilo­mètres créant une illu­sion qui s’efface pro­gres­si­ve­ment. Une mani­pu­la­tion psy­cho­lo­gique lais­sant le conduc­teur dans l’incertitude per­ma­nente. Cette pra­tique déli­bé­rée de sur­es­ti­ma­tion sou­lève des ques­tions éthiques fon­da­men­tales. Lorsqu’un ache­teur se retrouve blo­qué sur l’autoroute en plein hiver parce que son véhi­cule n’a pas tenu la pro­messe d’autonomie cela devient un pro­blème de sécu­ri­té. Des docu­ments confi­den­tiels révèlent même des direc­tives expli­cites pour mettre en avant les chiffres WLTP sans contex­tua­li­sa­tion des condi­tions réelles d’utilisation. Un choix déli­bé­ré de mettre des infor­ma­tions cru­ciales pour le consom­ma­teur. Si l’autonomie fan­tai­siste est le men­songe quo­ti­dien, la dégra­da­tion des bat­te­ries repré­sente la véri­table bombe à retar­de­ment finan­cière. Car au-​​delà des chiffres WLTP trom­peurs se cache un désastre éco­no­mique pro­gram­mé qui attend chaque pro­prié­taire. Prêt à explo­ser pré­ci­sé­ment après l’expiration de la garan­tie construc­teur. Notre bat­te­rie conserve 70 % de sa capa­ci­té après 8 ans ou 160 000 km. Voilà la pro­messe ras­su­rante que vous trou­ve­rez sur les bro­chures com­mer­ciales et les sites des construc­teurs. Une affir­ma­tion tech­ni­que­ment cor­recte, mais déli­bé­ré­ment incom­plète. Ce qu’on ne vous explique jamais c’est la courbe réelle de dégradation

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