La City of London, architecte de l’évasion fiscale

Territoire auto­nome avec qua­si­ment les mêmes pré­ro­gra­tives qu’un pays, les pri­vi­lèges de la Cité de Londres sont au centre et à l’o­ri­gine de l’é­va­sion fis­cale qui spo­lient les peuples.Avec la béné­dic­tion de Westminster, la place finan­cière a essai­mé ses rami­fi­ca­tions à tra­vers le monde en créant des satel­lites off­shore, qui pra­tiquent sou­ve­rai­ne­ment le secret ban­caire et la sous­trac­tion d’im­pôts. Gibraltar, les îles Vierges, les îles Caïmans, les Bermudes, les îles Anglo-​​Normandes : près de la moi­tié des para­dis fis­caux du monde battent pavillon bri­tan­nique. À Londres, un bataillon de ban­quiers, fis­ca­listes et juristes s’af­faire pour construire des mon­tages via ces ter­ri­toires plus avan­ta­geux fis­ca­le­ment et moins contrai­gnants juridiquement.

Et si l’Empire britannique dirigeait toujours le monde ?

Dans son livre  “Les démas­qués” Claude Janvier le sug­gé­rait déjà, de plus en plus nom­breux sont les ana­lystes esti­mant que la Cité de Londres dirige le monde occi­den­tal par finance inter­po­sée.Le docu­men­taire de 2017 réa­li­sé par Michael Oswald sou­te­nait déjà cette thèse. Son film “La toile d’a­rai­gnée : Britain’s Second Empire”, montre com­ment la Grande-​​Bretagne s’est trans­for­mée d’une puis­sance colo­niale en une puis­sance finan­cière mon­diale. À la fin de l’empire, les inté­rêts finan­ciers de la City de Londres ont créé un réseau de juri­dic­tions off­shore secrètes qui ont cap­tu­ré les richesses du monde entier et les ont cachées der­rière d’obs­cures struc­tures finan­cières dans un réseau d’îles off­shore.  Aujourd’hui, jus­qu’à la moi­tié de la richesse off­shore mon­diale pour­rait être cachée dans des juri­dic­tions off­shore bri­tan­niques, et la Grande-​​Bretagne et ses juri­dic­tions off­shore sont les plus grands acteurs mon­diaux dans le monde de la finance inter­na­tio­nale. Comment en est-​​on arri­vé là et quel est l’im­pact de cette situa­tion sur le monde d’au­jourd’­hui ? C’est ce que la toile d’a­rai­gnée se pro­pose d’étudier.  Grâce aux contri­bu­tions d’ex­perts de pre­mier plan, d’u­ni­ver­si­taires, d’an­ciens ini­tiés et de mili­tants pour la jus­tice sociale, à l’u­ti­li­sa­tion de rou­leaux B sty­li­sés et d’i­mages d’ar­chives, la toile d’a­rai­gnée révèle com­ment, dans le monde de la finance inter­na­tio­nale, la cor­rup­tion et le secret l’ont empor­té sur la régle­men­ta­tion et la trans­pa­rence, et le Royaume-​​Uni se trouve en plein cœur de cette situation.

S'abonner à la
lettre d'infos
Edit Template
S'abonner à la lettre d'infos